Cinq pays testent une application de vérification de l'âge en ligne
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Cinq pays européens, dont la France, vont tester une application permettant de vérifier l’âge des utilisateurs en ligne et d’empêcher les enfants d’accéder à des contenus dangereux, a annoncé lundi la Commission européenne.
«Ce dispositif permettra aux utilisateurs de prouver facilement qu’ils ont plus de 18 ans, ce qui protégera les enfants des contenus inappropriés», a expliqué Henna Virkkunen, commissaire européenne responsable des questions technologiques.
Très concrètement, il s’agit d’un prototype européen que chaque Etat membre pourra ajuster en fonction de ses propres règles: par exemple selon qu’une interdiction est en vigueur sur internet pour les enfants de 12, 13 ou 15 ans.
Interdiction des réseaux sociaux au moins de 15 ans
Cette proposition était particulièrement poussée par la France, la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz, défendant une vérification de l’âge «au niveau européen» pour accéder aux réseaux sociaux. Début juin, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans en France si, «d’ici quelques mois», cela ne se faisait pas au niveau européen.
L’Union européenne dispose d’un arsenal législatif parmi les plus stricts au monde pour encadrer les géants du numérique. Mais les appels à aller plus loin se multiplient parmi les Vingt-Sept, alors que des études démontrent les effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique des jeunes.
Veiller à la protection des jeunes en ligne
Lundi, la Commission européenne a également publié des recommandations à l’attention des réseaux sociaux pour les jeunes, pour permettre par exemple aux mineurs de bloquer plus facilement des utilisateurs. Ces mesures incluent également la suppression de fonctionnalités potentiellement addictives comme les «coches», qui indiquent qu’un message a été lu et peuvent pousser à attendre frénétiquement une réponse.
«Il est primordial de veiller à ce que nos enfants et nos jeunes soient en sécurité en ligne», a déclaré la commissaire Henna Virkkunen. «Les plateformes n’ont aucune excuse pour poursuivre des pratiques qui mettent les enfants en danger», a-t-elle estimé.
Meta dans le viseur de Bruxelles
Bruxelles mène actuellement des enquêtes sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram du groupe américain Meta, ainsi que sur TikTok, dans le cadre de son nouveau Règlement sur les services numériques (DSA). Ces plateformes sont soupçonnées de ne pas suffisamment protéger les enfants des contenus nuisibles.
Fin mai, la Commission a également ouvert une enquête sur quatre sites pornographiques (Pornhub, Stripchat, XNXX, et XVideos) soupçonnés de ne pas empêcher l’accès des enfants aux contenus pour adultes.
J’ai quand même des doutes sur le fonctionnement correct de la chose, sans parler du reste…
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La vérification d’âge des sites pornographiques européens rétablie en France
En attendant Godot
Le Conseil d’État a rétabli mardi l’obligation de vérification d’âge sur les sites pornographiques européens accessibles en France, annulant la suspension décidée en mai. Cette mesure vise à protéger les mineurs, conformément à la loi de 2024.
En France, le Conseil d’État a rétabli mardi la vérification d’âge pour les utilisateurs des sites pornographiques installés dans l’UE et hors de France, invalidant une décision de suspension d’un arrêté pris en mars.
“YouPorn et Pornhub face au mur”“Le Conseil d’État rejette, pour défaut d’urgence, la demande de suspension de l’obligation de vérification de l’âge des utilisateurs imposée à certains services de diffusion de contenus pornographiques”, a indiqué mardi la juridiction dans un communiqué.
“YouPorn et Pornhub face au mur. Les manœuvres juridiques pour ne pas protéger les enfants ne fonctionnent pas”, s’est félicité sur X la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz, très engagée sur la question. Avec la ministre de la Culture, elle avait saisi la plus haute juridiction administrative dans le cadre d’une procédure en référé (en urgence).
Les deux ministres demandaient l’annulation de la suspension d’un arrêté interministériel pris en mars. Cet arrêté oblige les sites pornographiques hébergés dans l’UE, mais hors de France, à vérifier l’âge des internautes, sur la base d’une loi de 2024, afin d’interdire l’accès des mineurs à ces plateformes. En réaction, la société Aylo, (Youporn, Pornhub, etc.), poids lourd de l’industrie pornographique installé à Chypre, avait suspendu l’accès à ses plateformes en France.
Pas de critère d’urgence
Contesté par Hammy Limited, une entreprise du secteur des films pour adultes également installée à Chypre, et qui opère notamment la plateforme Xhamster, l’arrêté avait été suspendu mi-mai par le tribunal administratif de Paris. Dans sa décision, le Conseil d’État a jugé que le critère d’urgence, nécessaire dans le cas d’un référé en suspension, n’était pas rempli.
La justice administrative, également saisie par un recours pour excès de pouvoir, devra encore se prononcer sur le fonds. D’autres pays comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne imposent eux aussi des restrictions d’accès aux sites X liés à l’âge.
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patricelg PW Addict DDL Rebelle Windowsien Ciné-Séries Club Membrea répondu à duJambon dernière édition par patricelg
@duJambon J’ai plus simple, interdire aux parents de mettre dans les mains de leurs enfants de -12 par ex, tout appareil numérique connecté.
Sinon
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Avec les futures poupées Barbies connectées, je suis sûr qu’il y aura moyen de bypasser cette vérification de l’age.