[IPTV]: Raid pirate IPTV : plus de 150 encodeurs, décodeurs et serveurs saisis, opérateurs arrêtés
-
Ça s’est passé à Taiwan, l’histoire elle-même n’a rien d’exceptionnel, mais les photos du “centre informatique” sont intéressantes.
Le Bureau d’enquête criminelle (CIB) de Taiwan a mené avec succès un raid contre un fournisseur pirate de télévision sur IP qui capturait le contenu des chaînes de télévision depuis au moins deux ans. Les autorités affirment que l’opération était cachée dans une maison qui semblait abandonnée il y a des années. Parmi les 279 objets saisis figuraient 72 décodeurs, 72 encodeurs vidéo, des serveurs, du matériel réseau, des livrets bancaires et des téléphones portables. Deux suspects ont été arrêtés.
Un rapide survol des enregistrements de blocage du système italien Piracy Shield révèle que les serveurs IPTV pirates peuvent fonctionner depuis presque n’importe où. (comme tout ce qui se trouve sur internet)
Les serveurs et services liés à l’Asie apparaissent régulièrement dans la liste AGCOM, les plates-formes basées en Chine, à Hong Kong et à Taiwan causant des problèmes aux titulaires de droits du monde entier.
En Chine même, les mesures coercitives sont bien moins fréquentes que les titulaires de droits ne le pensent, mais à Taïwan, les raids sont signalés plus fréquemment, et les titulaires de droits étrangers sont également susceptibles d’en bénéficier.
L’application IPTV vendue en ligne mène les enquêteurs à la source
Dans un rapport détaillant les événements qui ont culminé le mois dernier, le Bureau d’enquête criminelle (CIB) de Taiwan affirme que des recherches sur des plateformes d’enchères en ligne ont révélé la vente d’une application connue sous le nom de Qingtian TV / Sunny TV. À l’instar d’outils de piratage télévisuels similaires, Sunny TV proposait des flux télévisés en direct sélectionnés auprès de diffuseurs légitimes, regroupés dans une application mobile.
Les organisations et sociétés de télévision intéressées par ce contenu comprennent la Satellite Radio and Television Business Association de Taiwan et les membres du groupe anti-piratage basé au Japon CODA, qui comprend les chaînes de télévision TBS, Fuji TV, NTV et TV Asahi. Les titulaires de droits estiment que sur une période de deux ans, la valeur marchande du contenu proposé via l’application s’est élevée à au moins un milliard de dollars taïwanais, soit environ 31,2 millions de dollars américains.
Leur cas a été transmis au bureau du procureur du district de Taichung à Taiwan et, à la suite d’une enquête, les autorités ont ciblé des adresses dans la ville de Taichung et dans le comté de Yunlin au début du mois dernier.
Les suspects ont loué une maison vide
Parmi d’autres, l’un des deux principaux suspects, identifié par la CIB sous le nom de Li, aurait loué une maison vide pour y faire des affaires.
“L’apparence du lieu était discrète, comme une maison abandonnée depuis de nombreuses années”, explique CIB.
Les photographies prises à l’intérieur de la maison lors du raid racontent une autre histoire.
Selon les étiquettes affichées à côté de l’équipement après la saisie, les unités relativement petites dans les boîtiers rouges sont des décodeurs de télévision par câble, tandis que les unités dans les boîtiers noirs portent la mention « encodeurs de signal ».
CIB indique que 72 décodeurs et 72 encodeurs de signaux ont été saisis, ainsi que deux serveurs, deux hôtes, six commutateurs réseau, ainsi que neuf livrets bancaires et plusieurs téléphones portables. Au total, 279 pièces d’équipement et autres objets ont été saisis à titre de preuve. (72 chaînes de TV à cet endroit, donc)
Structure de l’opération de piratage
Le rapport du CIB indique que Li et un autre suspect identifié comme Chen ont tous deux été arrêtés, notant que ce dernier est également soupçonné « d’avoir utilisé divers marchés en ligne pour vendre des logiciels OTT illégaux et d’avoir souvent changé de compte pour éviter une enquête policière ».
CIB fait également référence à deux suspects supplémentaires ; qui ils sont et quels rôles ils ont joué dans l’opération ne sont pas mentionnés.
Enfin, les forces de l’ordre ont publié un schéma qui donne un aperçu du fonctionnement de l’IPTV ; depuis la réception, la capture et l’encodage des flux pour la distribution, jusqu’à la consommation par les utilisateurs finaux. La diapositive originale est en chinois et nos traductions visent ici à refléter le plus fidèlement possible l’original.
L’inclusion importante de Cloudflare dans la diapositive n’est pas vraiment une surprise et semble faire partie d’une tendance croissante.
Placer le nom et le logo de l’entreprise dans une chaîne de piratage manque sans doute de contexte (le but est de reconnaitre un piratage du piratage, mais cela en fait du piratage original une belle cible). Cependant, si les discussions informelles sur la manière d’atténuer le piratage semblent ne mener nulle part, déplacer le débat sur la scène publique pourrait contribuer à accroître la pression.
-
C’est quoi ce cable management, non mais oh.
-
@michmich a dit dans IPTV: Raid pirate IPTV : plus de 150 encodeurs, décodeurs et serveurs saisis, opérateurs arrêtés :
C’est quoi ce cable management, non mais oh.
C’est clair. Pour beaucoup c’est très amateurs…
