“Tout notre budget part dans cette histoire” : un refuge d’animaux, squatté par une octogénaire, au bord de la faillite
Près d’Évian, en Haute-Savoie, un refuge d’animaux domestiques se retrouve au bord de la faillite. En cause, une octogénaire, hébergé par gentillesse il y a cinq ans et qui, depuis, fait vivre un enfer à ceux qui y travaillent. La femme vivrait aux dépens du refuge et aurait même détourné de l’argent.
À Neuvecelle, près d’Évian, l’École du chat libre est au bord de l’asphyxie financière à cause d’une octogénaire hébergée il y a cinq ans par [censored] solidarité. Une histoire folle rapportée par Le Parisien.
Hébergée charitablement, elle devient (trop) envahissante
Patricia Dolciani, directrice du refuge, est au bord des larmes : “En 2020, cette dame a été expulsée de chez elle. Nous avions récupéré son chien et ses trois chats. On n’allait pas la laisser dehors, alors on l’a hébergée, temporairement”, déclare-t-elle à nos confrères. Mais depuis, la pensionnaire s’est transformée en squatteuse. Et le cauchemar a commencé.
Dans cette maison léguée à l’association, la retraitée occupe peu à peu tout l’espace. Jusqu’à changer les serrures pour s’y installer définitivement. Les bénévoles doivent alors s’adapter cette présence hostile, à des insultes à répétition, et à une gestion devenue infernale. Quinze d’entre eux ont jeté l’éponge et ont quitté le refuge.
Des frais hors norme
Les factures d’électricité ont été multipliées par deux (7 500 euros), la voiture de l’association empruntée pendant un an, 8 000 euros ont été dépensés pour entreposer ses affaires dans des box, sans compter l’argent qui a été détourné lorsque la vieille dame se faisait passer pour la responsable du refuge en l’absence de l’équipe.
"On marche sur la tête, souffle Patricia Dolciani au Parisien. Elle ouvre les fenêtres en plein hiver avec le chauffage à fond. Elle salit tout. Et pendant ce temps, nos chats, eux, en pâtissent." L’an dernier, l’association a pourtant réussi à placer 180 chatons et 50 chats adultes. Mais aujourd’hui, elle est à bout de souffle.
Une situation qui s’enlise depuis 5 ans
Malgré une décision du tribunal de Thonon en novembre 2024 ordonnant l’expulsion, rien n’a bougé. L’octogénaire, apparemment ressortissante suisse, serait bénéficiaire de l’AVS (l’équivalent de la retraite en Suisse). La préfecture demande un avis médical avant toute intervention. En attendant, la situation s’enlise.
"Si ça continue, l’École du chat va fermer, alerte la directrice. On n’a plus les moyens d’aider. Tout notre budget part dans cette histoire." Elle lance un appel à l’aide aux élus locaux pour faire bouger les lignes. La préfecture, comme la squatteuse, n’a pas donné suite aux sollicitations du Parisien. “C’est à se demander si tendre la main ne vous condamne pas”, conclut Patricia Dolciani, écœurée.
Source : midilibre.fr