Pourquoi Proton quitte la Suisse ?
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Le genevois Proton décide d’investir 100 millions hors de Suisse, jugeant la situation dans le pays trop risquée
Dans une interview au «Temps», Andy Yen, directeur de Proton, annonce le lancement de sa propre IA, Lumo. Mais les serveurs pour la faire tourner sont basés en Allemagne et en Norvège, car la Suisse risque de basculer dans une société de surveillance, selon le responsable
La société tech genevoise Proton, forte de 100 millions d’utilisateurs sur la planète, se retrouve aujourd’hui doublement sous les feux de l’actualité. Il y a d’abord le lancement de sa propre intelligence artificielle générative, appelée «Lumo», assurant aux internautes une confidentialité absolue. Mais ce n’est pas tout. Dans une interview accordée au Temps, Andy Yen, directeur de Proton, annonce que sa société gèle les investissements en Suisse. A cause des risques engendrés par une révision d’ordonnances sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication, la firme n’investit plus en Suisse. A l’inverse, elle dépensera 100 millions de francs dans des centres de données en Allemagne et en Norvège. Andy Yen détaille ce choix et ses immenses ambitions de devenir le concurrent européen de Google.
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Depuis le COVID et les lockdown tout azimut les états ont une tendance à vouloir tout contrôler et régenter avec des méthodes qui frisent la dictature.