Le CISPE conteste le rachat de VMware devant la justice européenne
-
Finalisé en novembre 2023, le rachat par Broadcom du champion de la virtualisation, VMware continue de susciter des émules. Dernièrement, le CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe) a saisi le tribunal de l’Union européenne et demander l’annulation de la fusion.
Pour le CISPE, la commission européenne a accordé ce rachat sans prendre en compte les risques d’abus de position dominante de la société Broadcom ni en adressant des mesures afin de limiter ce risque. De plus, ce n’est pas la première fois que le CISPE se dresse contre Broadcom puisqu’il accusait, déjà l’année dernière, d’imposer des choix unilatéraux et des conditions de licences injustes en matière de virtualisation et a mis en lumière des hausses de tarifs allant de 800% à 1500% appliquées à certains de ses membres par VMware. L’organisation s’inquiète également d’un renforcement des conditions de licence en juillet, susceptible d’exclure des fournisseurs de services cloud européens de la revente de solutions basées sur VMware.
Un abus de position dominante ?
Selon Francisco Mingorance, secrétaire général du CISPE, “La position dominante des logiciels VMware sur le marché de la virtualisation fait que les nouvelles conditions de licence affectent pratiquement toutes les organisations européennes utilisant le cloud.” Malgré ses alertes répétées depuis deux ans, l’organisation déplore le manque de réponses concrètes et l’échec de ses tentatives de dialogue avec Broadcom.
Respecter les exigences européennes
En réponse, Broadcom se défend et rejette fermement ces accusations, précisant que la Commission européenne avait validé son acquisition après une analyse approfondie de la fusion. Un porte-parole a affirmé que l’entreprise respecterait les engagements pris lors de cette validation. Quant à la Commission, elle a indiqué qu’elle se tenait prête à défendre sa décision devant les juridictions compétentes. Du côté des tribunaux, ils auront désormais la charge de déterminer si la procédure d’autorisation de la fusion a respecté les exigences de concurrence européennes. Au final, le CISPE poursuit sa pression sur Broadcom, rappelant qu’une stratégie similaire avait permis de conclure un nouvel accord de licences plus favorable avec Microsoft.
Source : alliancy.fr
-
Ça ne serait pas un peu trop tard ?
-
Quasi 2 ans après le rachat j’avoue avoir aussi du mal à comprendre la démarche.
-
Vu de chez moi c’est un levier face à TRUMP, pour montrer que l’EUROPE aussi peut intervenir et prendre des décisions.
Reste à voir si ce qu’en dira la justice.