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  • Trump Make America Great Again, again

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    Aux Etats-Unis, l’administration Trump interdit à l’université Harvard d’accueillir des étudiants étrangers

    La prestigieuse institution accueille cette année 6 700 “étudiants internationaux”. Cela fait des mois que le gouvernement américain a engagé un bras de fer avec l’établissement.

    L’administration Trump a annoncé qu’elle retirait le droit d’accueillir des étudiants étrangers à la prestigieuse université privée Harvard, jeudi 22 mai. “La certification du programme SEVIS (Student and Exchange Visitor) de l’université Harvard est révoquée avec effet immédiat”, a écrit la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, dans une lettre adressée à l’établissement. Ce programme est le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis.

    Selon la ministre, cette décision signifie qu’Harvard a l’interdiction de recevoir des étudiants titulaires de visas F (étudiant) ou J (stage) pour l’année scolaire 2025-2026. D’après son site internet, l’université accueille cette année quelque 6 700 “étudiants internationaux”, soit 27% du total. Cette décision représente donc une immense perte pour cette institution connue dans le monde entier.

    Dans son courrier rendu public, la ministre reproche à Harvard son refus de transmettre des informations au gouvernement, “tout en perpétuant un environnement dangereux sur le campus, hostile aux étudiants juifs, encourageant les sympathies pro-Hamas et utilisant des politiques racistes de ‘diversité, d’équité et d’inclusion’”. Ces politiques de diversité sont justifiées par leurs défenseurs, au contraire, comme un moyen de corriger les inégalités historiques au sein de la société américaine.

    Des subventions publiques déjà été supprimées

    D’après Kristi Noem, les étudiants étrangers déjà inscrits doivent “se transférer” dans une autre université, sous peine de perdre leur visa. Et si Harvard veut retrouver ce “privilège”, l’institution est sommée de fournir, dans les 72 heures, toute une série d’informations dont elle disposerait sur d’hypothétiques activités “illégales” de ses étudiants étrangers dans les cinq dernières années. “Cette décision du gouvernement est illégale”, a dénoncé auprès de l’AFP un porte-parole de l’université. “Nous nous engageons pleinement à maintenir la capacité d’Harvard à accueillir nos étudiants et universitaires internationaux”, issus de plus de 140 pays.

    […]

    Article complet : francetvinfo.fr

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    @Violence a dit dans Un jeune homme de 29 ans a failli mourir à cause du vapotage: “Je ne fumais que depuis trois mois” :

    Des thromboses c’est sur

    Ha ok je me demandai pourquoi j’avais mal au uc ces temps ci 😁

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    La Chine a déployé des énergies renouvelables à un rythme spectaculaire et dispose désormais d’une capacité d’énergie renouvelable supérieure à celle des 13 pays suivants réunis, et quatre fois supérieure à celle de son plus proche concurrent, les États-Unis. Pourtant, jusqu’à présent du moins, cela n’a pas suffi à compenser la hausse de la consommation d’énergies fossiles dans ce pays. Une nouvelle analyse de l’ONG Carbon Brief suggère toutefois que la situation pourrait changer, les émissions chinoises ayant diminué de 1 % au cours de l’année écoulée par rapport au mois de mars précédent. Cette baisse est largement imputable au secteur de l’électricité, où la croissance des énergies renouvelables a dépassé la demande croissante.

    Ce n’est pas la première fois que les émissions de la Chine diminuent au cours d’une année, mais dans tous les cas précédents, la cause était principalement économique, entraînée par des événements comme la pandémie de COVID ou la crise du logement de 2008. Le dernier changement, cependant, a été largement dû au secteur énergétique du pays, qui a enregistré une baisse de 2 % de ses émissions au cours de l’année écoulée.

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    Les émissions de la Chine ont connu une légère baisse au cours de l’année dernière, malgré la croissance économique et la demande croissante d’électricité

    Carbon Brief a élaboré ce rapport à partir de données provenant de plusieurs sources gouvernementales officielles, dont le Bureau national des statistiques de Chine, l’Administration nationale de l’énergie de Chine et le Conseil chinois de l’électricité. Les projections de croissance future proviennent de l’Association chinoise de l’énergie éolienne et de l’Association chinoise de l’industrie photovoltaïque.

    Les données indiquent que le pic mensuel d’émissions le plus récent a été enregistré en mars 2024. Depuis, les émissions totales ont diminué de 1 % – une variation suffisamment faible, selon le rapport, pour s’inverser facilement si les conditions évoluent. Le rapport souligne toutefois que l’impact des énergies renouvelables semble s’accélérer. La croissance de l’énergie propre au premier trimestre 2025 a été suffisante pour entraîner une baisse de 1,6 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, dépassant la moyenne générale de 1 %.

    Au total, le secteur de l’électricité a enregistré une baisse de 5,8 % de ses émissions par rapport au premier trimestre de l’année précédente, malgré une demande en électricité en hausse de 2,5 %. Carbon Brief conclut d’ailleurs que la hausse de la production d’énergie propre a été supérieure à la hausse moyenne de la demande au cours des 15 dernières années. Cela suggère deux choses : que toute incapacité à répondre à la demande croissante par les énergies renouvelables sera due à des circonstances inhabituelles et temporaires, et que les énergies renouvelables commenceront à supplanter la production d’énergies fossiles à mesure que la situation évoluera.

    Cela dit, la Chine est confrontée à des défis considérables pour réduire ses émissions globales. Le nouveau rapport souligne que l’utilisation du charbon comme matière première pour l’industrie chimique a considérablement augmenté. Cela implique fréquemment l’extraction de l’hydrogène du charbon pour l’utiliser dans d’autres produits chimiques, ce qui entraîne l’émission de dioxyde de carbone. L’utilisation du gaz naturel pour des applications autres que la production d’électricité a également considérablement augmenté ces dernières années. Point positif : le ralentissement de la construction a entraîné une baisse spectaculaire des émissions liées à la production de ciment (en baisse d’un quart depuis 2021).

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    Les nouvelles installations éoliennes et solaires dominent la production d’électricité des centrales électriques récemment construites en Chine. Et cette croissance devrait se poursuivre

    D’autres facteurs, comme la guerre tarifaire avec les États-Unis, pourraient également influencer la situation à court terme. Un changement de politique gouvernementale est également prévu, modifiant le mode de rémunération de l’énergie renouvelable, supprimant ainsi le prix plancher garanti. Cela provoque actuellement une ruée vers l’achèvement des projets d’énergie renouvelable. Cependant, les projections suggèrent que la croissance se maintiendra au cours des deux prochaines années, ce qui signifie que les émissions du secteur de l’énergie devraient continuer à baisser.

    Source: https://arstechnica.com/science/2025/05/analysis-shows-that-chinas-emissions-are-dropping-due-to-renewables/

    Yes ! We can ! (mais en chinois)

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    @duJambon
    Ah ouais, maintenant je comprends d’où vient la coupure de courant en Espagne…:lolilol:

  • Algorithme : Il vous connait mieux que vous même

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    Dans sa dernière vidéo Fabien Olicard nous explique comment fonctionnent les algorithmes, comment nous les nourrissant et en retour quels impacts ceux-ci ont sur nous, sur nos choix en s’appuyant sur l’exemple de Cambridge Analytica.

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    Autant… On peut débattre sur le côté de la guerre c’est mal. Autant, je sens un truc foireux sur comment ce e-commerce militaire a été présenté.
    On a les tarifs en euro mais pas en points.
    Comment qu’il fait dimitri pour valider ses exploits ? C’est le genre de trucs ou t’aurais envie d’expliquer que t’as zerg toute une équipe alors que t’étais planqué.
    Et sinon, comment qu’il fait pour acheter son tank s’il pas le dernier Samsung s35 pro et une connexion 5g pour visiter le site ?

    “Un soldat qui se bat tous les jours saura mieux ce qui est nécessaire qu’un soldat assis à un bureau à Kiev.”

    J’ai cette impression que c’est quand-même un soldat assis à un bureau qui va devoir passer commande.

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    Faut pas lui en vouloir, il a pas dé-saoulé depuis 2012. :ahah: c’est le coussin péteur de V. Poutine, qui lui doit garder un semblant de dignité.

    Une sorte de petit télégraphiste doublé d’un faire-valoir.

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    Au Texas, le site de SpaceX devient Starbase et prend pour maire le vice-président de l’entreprise.

    Starbase, tel est le nom de la nouvelle municipalité. D’une surface de 4 kilomètres carrés, le site de l’entreprise spatiale SpaceX, dirigée par Elon Musk, est devenu ce 3 mai une ville à part entière au sein de l’état du Texas.

    L’entrepreneur avait émis l’idée de créer Starbase dès sa visite du site de Boca Chica, il y a quatre ans, rapportait alors Forbes. La demande officielle, elle, a été déposée auprès des autorités texanes en décembre 2024, juste avant l’investiture de Donald Trump.

    Après un vote des 283 électeurs concernés – des salariés, des personnes liées au site, et Elon Musk lui-même –, la décision de transformer cette enclave à la frontière du Mexique en ville a été validée par 97,7 % des voix.

    Enjeux environnementaux

    La création ne se fait pas sans protestations. En 2022, la Federal Aviation Administration (FAA) avait ordonné à Space X de mener 75 actions pour réduire son impact environnemental.

    L’année suivante, des associations de défense de l’environnement avaient attaqué la FAA en justice pour l’autorisation de décollage qu’elle avait fourni à SpaceX, arguant que le lancement de Starship avait eu de graves conséquences sur les habitats naturels de la région, et que des zones abritant des espèces menacées avaient directement été touchées par l’épais nuage projeté par le lancement de la fusée.

    Article complet : next.ink

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    @duJambon Le tsarisme, le communisme, la vodka et Poutine auront fait de ce pays pourtant plein de ressources et de bonnes volontés une véritable décharge!

  • HS Eric Naulleau - Islamophobie

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    @michmich a dit dans HS Eric Naulleau - Islamophobie :

    Le terme “islamophobie” nous vient des mollahs iraniens, et sera ensuite repris par les frères musulmans, interdisant de fait toute critique de l’islam.

    Merci pour ton message @michmich , mais je pense qu’on passe un peu à côté du vrai problème et du sujet principal.

    Depuis le début, on débat de l’étymologie du mot islamophobie, ce qui est intéressant en soi, mais ce débat linguistique a pour effet ou but de détourner l’attention du tweet lui-même, qui lui, est bien réel, public, et porteur d’un mépris et d’un islamophobie clair dans le contexte d’un meurtre, je le précise.

    –> Le fait que ce point de départ soit à peine mentionné mis part par @Psyckofox me met un peu mal à l’aise, comme si on normalisait ce type de propos sous prétexte qu’on n’est pas d’accord avec le mot pour la décrire.

    – Après recherche, juste pour rétablir un point factuel :

    L’idée selon laquelle le mot « islamophobie » aurait été inventé par les mollahs iraniens ou par les Frères musulmans pour interdire toute critique de l’islam est une thèse idéologique, popularisée par certains essayistes (souvent proches de la mouvance néo-républicaine ou identitaire), mais historiquement inexacte.

    Il apparaît dès 1910 en France, chez des orientalistes comme Alain Quellien, pour désigner des préjugés coloniaux anti-musulmans. Il a ensuite été réutilisé dans les années 1990 par des chercheurs, des institutions comme la CNCDH, le Conseil de l’Europe, ou encore dans le dictionnaire Larousse, pour désigner aujourd’hui des actes ou propos hostiles envers les musulmans. Pas une simple “peur”, ni une volonté d’interdire la critique de l’islam.

    Et oui, on est d’accord : critiquer une religion est un droit fondamental. Mais là, on parle d’autre chose : un tweet qui se moque cruellement d’un nom à consonance musulmane (Aboubakar), juste après une annonce d’un meurtre. Ce n’est pas une critique de dogme, c’est une pique facile, raciste et islamophobe, au sens communément admis et usage courtant du terme. C’est ce type de glissement qu’il faut interroger, plus que l’étymologie du mot en -phobie.

    On peut défendre la liberté d’expression sans balayer sous le tapis ce type de contenu nauséabond.

    – Et j’en viens à ta dernière phrase : « les islamistes, eux, ne jouent pas, ils tuent » :

    Oui, c’est un fait. Des islamistes ont tué en France, en Europe, ailleurs. Mais ce constat dramatique ne doit pas devenir un argument pour minorer ou excuser des propos racistes ou islamophobes, comme si toute personne perçue comme musulmane était un islamiste en puissance, ou qu’il fallait toujours remettre en balance leur souffrance avec les crimes commis par d’autres. C’est une logique dangereuse, qui alimente la confusion entre critique de l’islam, lutte contre l’islamisme violent, et stigmatisation des musulmans dans leur ensemble.

    Ce que fait le tweet de Naulleau, car je vais revenir au sujet principal qui m’intéresse vraiment, ce n’est pas critiquer une idéologie. Ce n’est pas lutter contre le terrorisme. C’est se moquer d’un mort en raison de son prénom, sa race et de sa religion.

    On peut — et on doit — être capable de condamner les violences islamistes sans glisser dans la caricature ou le mépris de personnes musulmanes ou perçues comme telles.

    Je m’arrêterais ici aussi.

    Edit: Mise en forme

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    @tanjerine Bonsoir, complété et remonté pour les jeunes, il vaut mieux qu’ils aient des infos rigolotes à se mettre sous la dent plutôt que des tiktokeries ou des envies de suicide…

  • Jugement Quad9 &Co

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    @Thémis Pourquoi ? Il est très bien. 🙂

  • Juste pour vos yeux

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    @Ern-Dorr a dit dans Juste pour vos yeux :

    Bravo et merci pour ces fabuleuses photos.

    Merci, mais ce n’est bien évidement pas de moi (le niveau mondial, c’est pas pour demain)

    Voir plus: Le concours Underwater Photographer of the Year dévoile les plus belles photos prises sous l’eau

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    Les Trumpistes trumpés ,??? Faut jamais succomber au chant des sirènes…Surtout quand elles jouent de la Trumpette …

  • Nucléaire: Inquiétudes chez EDF

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    Arrêts non programmés, erreurs humaines : où en est le démarrage de l’EPR de Flamanville par EDF?

    Malgré le retour d’expérience des EPR chinois de Taïshan et de celui d’Olkiluoto en Finlande, le démarrage de l’EPR de Flamanville (Manche) ne se passe pas tout à fait comme prévu. Le redémarrage, prévu ce 11 avril, est repoussé une nouvelle fois jusqu’au jeudi 17. Retour sur une mise en service pleine d’inconnues pour EDF.

    Depuis son démarrage le 3 septembre, durant ses 100 premiers jours de mise en service, le réacteur nucléaire aura connu 76 jours de maintenance.

    Arrêts non programmés, erreurs humaines : où en est le démarrage de l’EPR de Flamanville par EDF?
    Depuis son démarrage le 3 septembre, durant ses 100 premiers jours de mise en service, le réacteur nucléaire aura connu 76 jours de maintenance.

    EDF s’en doutait. Malgré le retour d’expérience des démarrages des deux EPR chinois à Taïshan et de celui d’Olkiluoto en Finlande, et les longues années de préparation des équipes, celui de Flamanville connait son lot d’aléas. Durant ses 100 premiers jours de mise en service, le réacteur nucléaire aura connu 76 jours de maintenance. Une partie était prévisible. Des dizaines d’arrêts et redémarrage sont prévus au planning pour réaliser plus de 1500 tests dans différents scénarios, avec des paliers à 20%, 60% et 80% de la puissance nominale du réacteur de 1600 MW.

    D’autres en revanche n’étaient pas programmés, comme celui déclenché le 15 février et qui a déjà immobilisé le réacteur durant deux mois. Après sept reports, il devait redémarrer ce vendredi 11 avril ; jeudi 10 avril, l’opération a été repoussée d’une semaine supplémentaire, la nouvelle date de redémarrage prévue est le jeudi 17 avril. Ce temps est nécessaire pour réaliser “des opérations de maintenance des matériels (situés dans la partie nucléaire de la centrale) requises pour la poursuite des procédures de montée en puissance du réacteur”, précise EDF à L’Usine Nouvelle.

    Source: https://www.usinenouvelle.com/article/arrets-non-programmes-erreurs-humaines-ou-en-est-le-demarrage-de-l-epr-de-flamanville-par-edf.N2230466

    On peut monter un éléphant, mais un mamouth, ça doit être beaucoup plus difficile à apprivoiser 🙂
    Heureusement, je n’habite pas à proximité, mais je serais bien content d’acheter l’énergie électrique. :lol:

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    @michmich Concernant Mitterrand je crois que le passage de ce film célèbre le définit parfaitement :

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    Surtout que statistiquement, on à plus de chance de mourrir en voiture à cause de nous meme qu’à cause de l’IA mais c’est trop pour le cerveau humain…

    https://planete-warez.net/topic/6751/waymo-prouve-que-son-ia-est-plus-sûre-que-les-conducteurs-humains

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    Prédire les crimes, et appréhender voire punir à l’avance les futurs meurtriers: c’est un sujet classique de la science-fiction, mais les progrès des algorythmes et des moyens de surveillance le rendent d’autant plus crédible. Malgré le risque, déjà démontré, de constituer des biais envers certaine populations. Un risque que n’a pas hésité à prendre le gouvernement britannique avec un projet pilote lancé en 2015.

    En 2002 sortait Minority Report, une adaptation de la nouvelle éponyme de Philip K. Dick mise en scène par Steven Spielberg. Un film de science-fiction décrivant un monde dans lequel les homicides n’existent plus car ils peuvent être prédits, et où une brigade spéciale de la police dirigée par Tom Cruise arrête en amont les futurs supposés meurtriers.

    Algorythmes et prédiction des meurtres

    Une dystopie qui ne parait plus si délirante, une vingtaine d’années plus tard, alors que les algorythmes et la suveillance généralisée sont devenus notre quotidien. Mais si c’est en Chine qui se cristallisaient ces inquiétudes, avec le système de “score social” mis en place dans le pays, l’Occident n’est certainement pas à l’abri des dérives. Selon The Guardian, le gouvernement britannique cherche activement à développer un véritable outil de prédiction des meurtres en identifiant les personnes susceptibles de les commettre.

    Selon le quotidien britannique, le programme était à l’origine baptisé “homicide prediction project”, avant d’être renommé en “sharing data to improve risk assessment”, et il reste assez opaque. Il a été révélé par Statewatch, un groupe de soutien aux liberté civiles et de promotion du journalisme d’investigation. Le projet collecterait les données de personnes connues des autorités. Car déjà condamnées, mais aussi, selon Statewatch, parce qu’elles ont elles-même été victimes, qu’elles ont témoigné à la police, ou qu’elles sont considérées comme “vulnérables” pour des raison de santé. Ces informations personnelles sont ensuite analysées par un algorythmes qui détermine qui est le plus susceptible de commettre un crime violent dans un futur indéterminé.

    Données de santé et profilage racial

    Les données partagées inclueraient les noms, dates de naissance, sexe et origine ethnique, ainsi qu’un numéro identifiant les individus dans le fichier informatique national de la police. Certaines personnes seraient considérées comme “à risque” en raison de détails supposés avoir un “fort pouvoir prédictif”, en général liés à leur état de santé de santé mentale, à des addictions ou à des vulnérabilités particulières, ou encore des antécédents suicidaires ou d’automutilations.

    “Les recherches ont montré à maintes reprises que les systèmes algorithmiques de ‘prédiction’ de la criminalité sont intrinsèquement défectueux”, insiste Sofia Lyall, chercheuse au sein de Statewatch. “Pourtant, le gouvernement poursuit ses efforts pour mettre au point des systèmes d’intelligence artificielle qui permettront de cataloguer des personnes comme criminelles avant même qu’elles n’aient fait quoi que ce soit.”

    Car l’affaire n’a rien d’une obscure expérience des services secrets qui serait allée trop loin. L’initiative a été lancée en 2015 par le gouvernement précédent du conservateur Rishi Sunak, et dépend d’une collaboration entre le ministère de la Justice et celui de l’Intérieur. Les données utilisées pour développer l’outil de prédiction proviennent de la police du Grand Manchester et de la police métropolitaine de Londres.

    Les données personnelles de 100 à 500.000 personnes auraient ainsi été partagées en tout discrétion pour “entrainer” une intelligence artificielle supposée capable de détecter de futurs criminels.
    Jusqu’à 500.000 personnes dans le registre

    “[Ce modèle] renforcera et amplifiera la discrimination structurelle qui sous-tend le système juridique pénal”, insiste Sofia Lyall. “Comme d’autres systèmes de ce type, il codera les préjugés à l’égard des communautés racialisées et à faibles revenus. Construire un outil automatisé pour profiler les gens comme des criminels violents est profondément répréhensible, et utiliser des données aussi sensibles sur la santé mentale, la toxicomanie et le handicap est extrêmement intrusif et alarmant.”

    De son côté, le gouvernement ne nie pas, mais tempère. “Ce projet est mené uniquement à des fins de recherche”, a déclaré un porte-parole du ministère de la Justice. “Il a été conçu à partir de données existantes détenues par les services pénitentiaires et de probation ainsi que par les forces de police concernant des délinquants condamnés, afin de mieux comprendre le risque que des personnes en probation commettent des actes de violence grave. Un rapport sera publié en temps voulu.”

    Un concept banni dans l’UE

    Le ministère élude au passage les accusations de collecte de données de personnes ayant eu un contact avec la police sans avoir été condamnées.

    On notera au passage que l’année dernière, l’Union européenne avait de son côté légiféré pour interdire précisément ce genre de pratique. Le règlement européen sur l’IA, approuvé par l’ensemble des pays-membres en août 2024, interdit formellement les systèmes de “scoring social” qui classent les citoyens en fonction de l’agrégation et de l’analyse de leurs données. Mais aussi de la police “prédictive” qui tenterait d’estimer la probabilité que quelqu’un commette un crime. Mais bien sûr, la réglementation européenne ne s’applique pas au Royaume-Uni.

    Source: https://www.7sur7.be/tech/le-gouvernement-britannique-accuse-de-mettre-au-point-un-systeme-secret-de-prediction-des-meurtres-par-ia~a5230397/

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    Des publicités incitant les Chinois à rejoindre l’armée russe circulent massivement sur les réseaux sociaux de l’Empire du Milieu, alors que Pékin nie prendre part au conflit.

    Des Chinois servent-ils dans l’armée russe? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jeté un pavé dans la mare ce mardi en affirmant que c’est visiblement le cas. Preuve en serait des deux mercenaires capturés par Kiev qui ne parlaient ni russe ni coréen et qui transportaient des passeports chinois. Des affirmations fermement niées par Pékin, qui tient à son statut officiel de pays neutre.

    Pourtant, il s’avère que dans l’Empire du Milieu circulent bel et bien des campagnes de recrutement pour rejoindre l’armée russe, notamment sur les réseaux sociaux, constate le journal britannique The Guardian.

    Des vidéos en russe ou en chinois, qui valorisent la virilité

    Ces campagnes prennent en l’occurence la forme de publicités russes sous-titrées en mandarin qui insistent souvent sur les valeurs de virilité pour séduire les jeunes garçons. L’une d’entre elles présente ainsi des personnes du quotidien (chauffeur de taxi, gardien de sécurité, coach sportif) devenir “de vrais hommes” en s’engageant sur le front. “Voulez-vous faire preuve de votre force? Est-ce la voie que vous souhaitez? Vous êtes un homme fort, soyez comme eux!”, clame la vidéo qui dure près de 45 secondes.

    Manifestement, il s’agit souvent d’une simple exportation de vidéos de recrutement qui existent déjà en Russie, les acteurs étant tous d’origine caucasienne et non asiatique. Mais parfois, la vidéo est réellement tournée en mandarin. C’est le cas d’une influenceuse russe bilingue qui s’adresse aux Chinois dans leur langue pour inciter à rejoindre l’armée russe.

    Attirer les volontaires avec de gros salaires

    Quoi qu’il en soit, le plus important n’est pas là. Car ce que ces publicités n’oublient pas de mettre en évidence, c’est la rémunération proposée. Cela va de 60 000 à 200 000 yuans (7.350 à 24.500 euros) à la signature puis 2.200 euros mensuels, cite The Guardian.

    De quoi séduire de nombreux Chinois, le salaire mensuel moyen en Chine étant, selon les autorités, de seulement 1.160 euros en milieu urbain, et encore moins élevé dans les immenses zones rurales du pays. Il faut de plus ajouter à cela d’autres avantages qui sont parfois proposés comme des allocations de logement et des soins médicaux.
    Pas de censure pour les pubs russes?

    Selon The Guardian, tous les internautes chinois ne sont pas séduits, les commentaires faisant régulièrement remarquer qu’ils ne veulent pas devenir de la “chair à canon”. Mais certains ne se montrent tout de même intéressés.

    Et même si Pékin n’approuve officiellement pas ces recrutements, ces publicités arrivent à se propager à grande échelle sur l’Internet chinois. Comme si l’implacable censure des autorités ne s’appliquait pas pour ces campagnes russes.

    Source: https://www.7sur7.be/monde/soyez-un-homme-fort-des-videos-incitent-les-chinois-a-rejoindre-larmee-russe~a2427117/